Medy Tabet promu 5ème dan propose de pratiquer le Qi Gong pour une santé préventive
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Les Arts Martiaux

 

Internes ou Externes ?

 

 

 

Comment un non initié pourrait-il s’y retrouver dans le nombre incessant d’Arts Martiaux proposés ? Entre les disciplines traditionnelles ancestrales  et les pratiques plus contemporaines, comment ne pas y perdre son latin ?

 

Je propose dans cet article, pour que ce soit plus clair pour tout le monde, d’émettre un avis neutre plutôt que de faire le procès de tel ou tel Budo.  On pousse la  porte d’un dojo pour diverses raisons, toutefois le fait d’être  bien informé peu éviter bien des déceptions.

 

Alors, même si la logique serait de commencer par élaborer  les Arts Internes, je reviendrai plus loin  sur ce que j’avance. Il faut d’abord suivre une autre logique : « la logique de masse », celle qui correspond à un phénomène sociétal actuel: « un mélange de peur et de compétition ». Karaté, Judo, Aïkido, Ju jitsu, Kempo, muay thay , kung Fu, impossible de tous les énumérer car il s’en crée de nouveaux chaque année en début de saison sportive. Ceci dit, ils ont tous la possibilité d’être approfondis, jusqu’à dépasser la technique et ressentir l’énergie interne. Ce sont tous des outils utiles, que ce soit pour réaliser un rêve d’enfance par identification à un héros de cinéma, vaincre « ses  pulsions de mort » afin de mieux vivre en prenant de l’assurance; ou encore apprendre à se défendre. L’homme est un guerrier depuis toujours, la femme aussi d’ailleurs, et encore plus aujourd’hui !

 

Pompes, abdos, tractions, katas, tout est bon pour  dire que l’on pratique le meilleur des budos. Lorsque je fais référence aux Arts Martiaux Externes c’est en termes d’énergie relative à ce qui est visible. Evidement,  le coté sportif offre un beau spectacle Teddy Riner, David Douillet, Ronda Roussey, Brahin Ashloum, Mohamed Ali… Pour les films aux cascades impitoyables : Jeet Lee, Jackie Chan  ou Steven Seagal offrent un espoir à tous les ados, alors oui il faut en parler et les pratiquer. Toutefois, il est important d’être correctement informé sur l’efficacité dans le temps. Est-ce que tout doit être éphémère, même une passion ?  Bien sûr que non, car, même si la société vend du paraitre et de la mode il y a une vérité qui ne changera jamais, c’est que l’on vieillit avec une puissance musculaire qui s’étiole  dans le temps. Si l’on aime les budos on souhaite pratiquer toute sa vie ou presque ! Et c’est pourquoi je parlerai d’un  précepte qui résonne autant qu’il parle du temps « l’important c’est de durer ! »  Mais seulement, où trouver l’énergie ?

 

Les Arts Martiaux internes ont un tout autre discours, celui  d’aller au-delà de la technique, du muscle, du paraitre pour ressentir le Qi.  Au début de cet article, j’ai évoqué la logique de commencer la pratique des Arts Martiaux par l’interne, certes, la fougue et un manque de maturité sont au rendez vous  lorsqu’ on a 20 ans mais il faut reconnaitre qu’après quelques années de pratiques et d’enseignements, il en reste une évidence ! Il faut revoir sa copie et  retravailler, les postures, la respiration, la synchronisation des mouvements.

 

 Et puis un jour, il y à la rencontre avec « l’être » qui est dorénavant plus important que le paraitre. Parfois, la prise de conscience arrive tôt, ce qui ravit le senseï car même s’il ne faut pas avoir de « souhaits de réussite » pour l’élève, il en reste un idéal, celui d’un Ushi Deshi à l’aura forte. Celui qui saura interpréter, la technique et le souffle, l’interne et l’externe, le yin et le yang.

 

S’il persiste, il découvrira que lorsque le Martial n’est plus, il reste l’Art ; un accès à la sérénité, plus aucune dualité, comme l’a dit Maître Ueshiba « le combat est avec soi-même »

 

Le Taï Ji Quan et le Qi Gong sont désormais moins abstraits, jusqu'à se qu’on se rende compte qu’ils sont  « l’origine ». On souhaite alors approfondir  ce que l’on a déjà touché du bout du doigt avec certain sensei comme Maitre Tamura avec les huit pièces de brocard (Ba Dua Jin).

 

Et encore, quelques années de pratique plus tard, les liens se font, ou pas ? Et  là, on en déduit que toutes les disciplines martiales se rejoignent. C’est un retour au Un, au Tout, à l’Origine, avec un rapport aux Arts Martiaux  et à la vie comme une évidence, celle de ne plus rien attendre, seulement la bienveillance pour autrui.

 

Il y a un temps pour tout, chacun sa voie, aujourd’hui les jeunes pratiquants à qui j’enseigne me démontrent qu’il est possible de ne pas être trop dur et impatient du résultat dans la pratique. On peut éviter la désillusion, gagner du temps et de l’énergie en étudiant l’interne en premier même si les grands combattants sont presque tous passés par une première partie de leur vie dans le combat et la seconde dans la méditation, le soin et la transmission.

 

L’important est de voyager en admirant le paysage et non d’y arriver à tous prix. Il ne faut pas oublier que le Dojo est un lieu ou l’on étudie sans limite dans un cheminement unifiant Corps et Esprit « L’homme, le ciel et la terre ».

 

Dimanche 24 avril 2016

Stage de Qi Gong

dans l'Harmonie des Energies